A l’écart de la ville
2024
Huile sur lin
80 x 80 cm
A L’ÉCART DE LA VILLE
A l’écart de la ville,
Serai-je enfin tranquille ?
Loin de la city, de ses tours qui scintillent,
Les lunes folles me regardent courir
Sur la falaise grise, et brillent
Les squelettes des planètes
Qu’on déchiquette.
Vers l’océan, plus loin,
Les astres m’indiquent le chemin.
A l’écart de la ville,
Serai-je enfin tranquille ?
Loin du béton armé, près de la baie,
Entend-on les sirènes hurler ?
Les cris usés des bébés ?
L’agonie des oiseaux, le pourrissement des chats,
L’insanité des hommes, l’envahissement des rats,
Entend-on tout ça ?
A l’écart de la ville,
Serai-je enfin tranquille ?
Sous la mer d’huile,
Les étoiles se cachent.
Et quand la machine infernale
se remet en marche,
Il ne lui reste rien,
Qu’une bulle vide à percer enfin.
A l’écart de la ville,
Serai-je enfin tranquille ?
Cachée dans les abysses,
Sur la toile, l’huile fine
Dégouline et tisse
Un cocon où je me glisse,
Agile comme une anguille.
Suis-je vraiment tranquille,
A l’écart de la ville ?